Elève ingénieure en 5e année à l’INSA Strasbourg, Lucie Schmitt a deux passions : le génie civil et l’engagement associatif. De trésorière d’AEP (Alsace études projet), la Junior-Entreprise de l’école, à présidente du Juniors INSAkathon, l’évènement des Juniors-Entreprises des INSA, elle acquiert des compétences « inestimables » et se nourrit des rencontres et du collectif.
Par Stéphanie Robert
« Je ne pourrais pas me passer du monde associatif, c’est tellement riche. Il m’apporte tellement d’opportunités, de rencontres et de compétences transversales : gestion d’un budget et d’une équipe, administratif, communication, stratégie, organisation d’évènements, recherche de partenariats, animation de réunion… J’ai appris à mieux gérer le stress, j’ai gagné en éloquence, en confiance en moi, en relationnel. Je suis capable de dynamiser un groupe et de veiller à sa cohésion, de dialoguer avec des partenaires. Toutes ces compétences acquises sont inestimables » s’enthousiasme la jeune femme.
« Le réseau apporte des opportunités en permanence »
Lucie Schmitt est entrée dans l’associatif en ouvrant un club de gym, avec ses amies, au lycée. Puis, souhaitant s’investir au niveau étudiant, elle est devenue trésorière d’AEP, en mars 2022, en fin de 3e année. « Je me suis formée en autodidacte, avec les outils fournis par la Confédération nationale des Juniors-Entreprises : formalisation et optimisation des procédures, création d’outils logiciels, suivi comptable et administratif, déclarations, gestion du budget, trésorerie, etc. Le mouvement des Juniors-Entreprises apporte des opportunités en permanence et un réseau diversifié énorme. Où que j’aille en France et quel que soit le secteur d’activité, je connais quelqu’un » dit-elle.
Juniors INSAkathon : allier l’ingénierie et le handicap
Depuis décembre 2022, elle a rejoint l’équipe de Juniors INSAkathon, hackathon organisé par les Juniors-Entreprises du Groupe INSA pour proposer des idées innovantes en lien avec le handicap. D’abord responsable communication, elle en est devenue présidente en 2023. « De la même manière, j’ai essayé de formaliser les actions, tâches et procédures, pour faciliter le passage de relais des équipes et ne pas repartir de zéro chaque année. » Elle ajoute : « J’ai réalisé que l’ingénierie a beaucoup à apporter au monde médico-social. Peu d’ingénieurs sont prêts à innover dans ce domaine et c’est dommage. Et puis, c’est en accord avec les valeurs humanistes du Groupe INSA : l’humanisme, la diversité, l’inclusion. Les étudiants se reconnaissent dans ces valeurs et les portent aussi. Ce qui explique notre cohésion » dit-elle avec conviction.
Lucie Schmitt œuvre aussi pour l’alliance et l’échange d’expériences et de savoirs entre les Juniors-Entreprises des INSA, regroupées en réseau, et les Juniors-Entreprises strasbourgeoises, avec cette volonté : « Apprendre les uns des autres et continuer de grandir ensemble ». Elle veut à son tour transmettre ses compétences et vient d’être nommée auditrice conseil et formatrice pour la Confédération nationale des Juniors-Entreprises. Elle a aujourd’hui le statut d’étudiant engagé à l’INSA Strasbourg et le statut national d’étudiant entrepreneur.
« L’INSA et le génie civil, un rêve d’adolescent »
Lucie Schmitt est passionnée par le génie civil. Elle a trouvé sa voie dès 14 ans en rencontrant une ingénieure en génie civil à un forum des métiers. « J’ai su que c’était ma voie. Dès la 3e, je voulais étudier à l’INSA et pas ailleurs, parce que je me reconnaissais dans ses valeurs humanistes. C’est un rêve depuis l’adolescence. Ce que j’aime dans le génie civil, c’est son évolution qui semble sans limite. Il y a tellement de choses à faire évoluer pour mieux prendre en compte l’environnement et l’éthique ». Elle aimerait créer sa propre entreprise pour faire évoluer les pratiques et mentalités.
Un conseil ?
« Engagez-vous dans une association, celle qui vous convient. Ça apporte tellement sur le plan personnel et professionnel, de rencontres et de réseau, en parallèle des cours. La valeur du réseau est inestimable. C’est avec le réseau qu’on se construit » conclut-elle.